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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/232

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

— On dirait qu’il veut pleuvoir et qu’il ne sait pas, remarqua Adolphine qui pressait le bras de son mari et pensait au petit Albert. — Pourvu que cette Léontine songe à fermer les fenêtres à la maison…

Les fusées qui éclataient dans le ciel découvraient un horizon chargé et terrible. Mais la pluie attendait toujours. Tout à coup, au milieu de l’embrasement du premier meuleke, les nuages ouvrirent les vannes de leurs cataractes.

Ce fut une déroute générale. La foule se rabattait vers le quinconce et le kiosque en poussant des clameurs aigües.

M. Verhoegen, les Kaekebroeck, toute la bande enfin se trouva dispersée ........................

Mais, tandis que des éclairs superbes irradiaient les nues comme s’ils voulaient donner une leçon de pyrotechnie aux petits artificiers de la terre, M. et Mme Posenaer, tapis sous la capote ruisselante d’un fiacre ouvert, bondissaient sur les rails du passage à niveau de la rue Belliard et roulaient à fond de train vers la place Sainte-Catherine.

— François, murmurait la jeune femme en simulant une grande frayeur, on ne peut mal n’est-ce pas ?

Elle se blottissait contre son mari et l’étreignait