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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/240

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

M. Verhoegen et son ami Rampelbergh discutaient gravement à propos des chemises de couleur qui offraient la ressource de pouvoir se porter huit jours de suite et même davantage sans paraître sales, quand un violent coup de sonnette retentit dans le vestibule.

Enfin, c’étaient les Posenaer ! Ils apparurent très gais l’un et l’autre et comme des gens qui s’en viennent d’une partie fine.

L’épicier annonça qu’ils avaient été dîner au restaurant. On le devinait sans peine à son teint enluminé et à sa voix résonnante. Mais ce qui frappa immédiatement tout le monde, ce fut le sourire charmant de Mme Posenaer, son aménité de paroles et de manières, tout l’ensemble affectueux de sa personne, et, surtout, chose improbable, la parfaite simplicité de sa robe. La critique en resta toute interdite et désarmée.

C’est avec un empressement sincère que la jeune femme alla s’asseoir auprès d’Adolphine et de Mme Van Poppel, pour s’enquérir aussitôt de la santé du petit Albert et de la petite Jeanne.

Joseph Kaekebroeck, qui l’observait avec attention, n’en croyait pas ses oreilles quand il entendait cette mignonne créature, toujours si brève, si indifférente à l’égard de son mari, prodiguer