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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/247

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

relevé avec confiance que, de nouveau, par l’orifice découvert, ces bêtes maudites rentraient dans la place. Enfer et damnation !

Ferdinand s’apprêtait à appeler au secours. Mais en ce moment une idée fulgura dans sa cervelle et lui restitua tout son sang-froid. Il venait enfin de découvrir que ces chauves-souris n’étaient autre chose que des papelitos folâtres dont « le vent qui souffle à travers la montagne », le vent de Gastibelza, embarrassait la chute nécessaire au point de les relancer voletants et palpitants contre les parois du lieu.

Cette aventure, que Mosselman à force d’expressions horrifiques, de périphrases élégantes et subtiles était parvenu à dépouiller de son caractère trivial, ne laissa pas tout d’abord que de rester assez nébuleuse pour quelques-uns. Mais quand Joseph et Adolphine l’eurent commentée d’une glose familière et expliquée avec des gestes expressifs, elle obtint un succès qui atteignit au délire.

Le père Verhoegen, M. Posenaer et les époux Rampelbergh se claquaient sur les cuisses, riaient à pleine gorge, jetant à leur tour entre deux hoquets quelque remarque énorme qui les roulait dans une hilarité sans cesse renaissante.