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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/249

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

transcrire ici sans rompre la naturelle distinction de ce récit, récolta un bon regain de gaîté.

Alors, M. Rampelbergh s’en fut chercher de nouvelles bouteilles de gueuse, tandis que sa grosse femme, ouvrant une armoire, en retirait une provision de mastels et de pain à la grecque qu’elle déposa sur la table.

— Och, ça donne faim de rire comme ça ! dit-elle en essuyant avec le dos de sa main une larme qui restait au coin de son œil gauche.

Elle se rappela tout à coup qu’elle avait fait des smoutbolles pour le dîner.

— Il y en a encore de reste, est-ce que je veux les chauffer ?

Mais on déclina cette offre empressée dans la crainte des indigestions.

— Oeïe non, s’exclama Adolphine avec sa franchise habituelle, ça me gonfle de trop !

Il commençait à se faire tard. Joseph, qui devait partir pour Heyst le lendemain matin de très bonne heure afin de visiter sa villa et choisir celle de ses amis, protesta d’une certaine fatigue et annonça qu’il allait se coucher. Aussitôt, M. et Mme Posenaer échangèrent un doux clin d’œil et furent debout les premiers.

Dans le sonore vestibule les amis s’attardèrent