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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/256

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

rayé blanc et rouge, il révélait des lignes plus harmonieuses que ne l’aurait fait deviner sa forme habillée. Son « dodu » était de bon aloi, son nu fraîchement rosé et très ferme. Le plein air lui était évidemment favorable.

Quant à M. Rampelbergh et au père Verhoegen, couverts d’abominables tricots de louage cent fois ravaudés et d’une couleur malade, ils apparaissaient peu séduisants, sans compter qu’ils étaient velus comme des singes et pourvus d’une lourde bedondaine. Leurs pieds aussi laissaient à désirer : ils manquaient de distinction et même de propreté, les gros orteils surtout dont les ongles étaient outrageusement longs et noirs. Tout cela ne les empêchait pas de poser les poings sur les hanches comme des athlètes olympiques et de se cambrer d’un air résolu.

— Eh bien, est-ce que nous y sommes ? demanda soudain Joseph Kaekebroeck.

En ce moment, on s’aperçut de l’absence de Mme Rampelbergh.

Aussitôt, le droguiste s’en fut frapper de grands coups de poing contre la paroi d’une cabine en jetant des mots d’impatience. La porte de la maisonnette s’ouvrit brusquement et Mme Rampelbergh s’élança sur le sable. Mais soit qu’elle