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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/267

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

as ? s’écria enfin le brave homme bouleversé. Où souffres-tu ? Je vais chercher le docteur…

Elle posa la main sur sa bouche :

— Non, non, dit-elle, c’est inutile, mon bon Frans. Vois, c’est fini. Il me semble même que je suis bien plus forte qu’auparavant. Oh que je suis heureuse !

En ce moment Adolphine apparaissait sur la digue avec le petit Albert sur les bras. Aussitôt Mme Posenaer fut debout et s’élança au devant de son amie.

— Oh donnez-moi Bébé, implora-t-elle, nous ferons une promenade de cinq minutes sur la plage avant de déjeuner.

Déjà, elle emportait l’enfant qui riait, se trémoussait de joie à la vue des flocons d’écume soufflés par le vent. Et elle le baisait éperdûment, lui prodiguait ces mille petits noms absurdes et charmants, comme en invente la tendresse des mères.

Du haut de la véranda, son mari ne la quittait pas des yeux. Il demeurait inquiet, ne sachant que penser de cette saute d’humeur joyeuse.

— Hé papa Posenaer, cria en ce moment le jovial Kaekebroeck, si nous allions rejoindre la mère et l’enfant…