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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/275

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— Mais Frans, comme tu as chaud ! Je serai bien contente quand nous serons arrivés.

Il assurait qu’il n’était pas fatigué et marcherait ainsi des heures comme Saint Joseph, pourvu qu’elle ne cessât pas de sourire…

Il lui découvrait de nouveaux charmes en amazone et il hennissait en dedans. Très excité, il insinuait la main sous les jupes, tâtait ses mollets avec délices.

— Mais Frans, voulez-vous finir ! On nous remarque…

Alors, il remontait un peu plus haut afin d’atteindre la chair nue, si fraîche et si douce.

Tout allait sans encombre, quand les deux petits Platbrood, Hermance et Hippolyte, qui chevauchaient le même âne se prirent de querelle. La sœur exigeait que son frère lui cédât la place sur le devant de la selle afin qu’elle pût tenir les guides à son tour. Mais le gamin refusait obstinément d’abandonner une position dont il était fier. Il se mit à donner du coude dans la poitrine de sa compagne qui, rageuse, riposta par des coups dans le dos et finit par saisir le cavalier aux cheveux. Pauline essaya bien d’intervenir, mais, obligée de tourner la tête, elle ne se sentait pas très ferme, si bien que ses objurgations manquaient d’autorité.