Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/276

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— Pardaff ! s’écria le cordier.

Les deux gosses venaient de rouler sur le sable. On s’arrêta au milieu des cris.

Les enfants continuaient de se gourmer, sans compter qu’ils s’empêtraient dans un tas de cordes et de rênes. On eut fort à faire pour les séparer.

Ils se relevèrent dans un état lamentable. Ils pleuraient.

— Qu’est-ce que j’avais dit ? gronda Pauline. Regardez-vous maintenant, vous êtes tout noirs dans votre figure !

Elle prit son mouchoir qu’elle humecta à leurs bouches afin de les débarbouiller — car ils étaient heureusement parvenus à l’âge où l’on se sert enfin de votre salive à vous, pour vous nettoyer la figure…

— Allons en route, dit Joseph, et tâchons cette fois de ne plus nous arrêter.

Il avait à peine exprimé cet espoir que M. Rampelbergh poussa un cri. La bourrique, qu’il s’était décidé à enfourcher, venait de prendre le trot et se dirigeait tout droit vers la mer.

Rien ne put la détourner de son projet. C’était chez elle une idée fixe. Elle entra dans le flot avec son cavalier pétrifié de peur et daigna seulement