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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/277

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s’arrêter quand elle eut de l’eau jusqu’au poitrail. Alors elle ne bougea plus.

On ne sait combien de temps elle serait demeurée là dans une immobilité parfaite si deux âniers ne se fussent dévoués pour la ramener sur la plage.

— Godferdoum ! rugissait le droguiste en considérant ses bottines et son pantalon trempés, je suis propre maintenant !

Et il invectivait les âniers, déclarant qu’il ne paierait pas un centime et déposerait une plainte contre le propriétaire d’un animal aussi dangereux.

Tandis que Joseph le calmait de son mieux, la petite troupe atteignait aux premières cabines de Knocke.

En ce moment, Mme Posenaer s’inclina sur le cou de son l’âne. Elle fut certainement tombée si M. Posenaer ne l’avait attrappée dans ses bras. La jeune femme venait de s’évanouir.

— Au secours, au secours ! s’écria l’épicier affolé, aidez-moi, aidez-moi !

On l’obligea d’étendre la malade sur le sable. Des baigneurs étaient accourus et bientôt toute la plage de Knocke entoura les amis.

— Mais sacrebleu, écartez-vous, criait au centre