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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/278

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du groupe un monsieur inconnu. Vous ne voyez donc pas que vous empêchez cette femme de respirer !

Et il repoussait brutalement les curieux, bousculait même M. Posenaer tout à fait ahuri, menait un tapage du diable.

Gros, trapu, c’était le monsieur qu’on voit dans presque tous les accidents, principalement dans les attaques d’épilepsie, l’Auguste qui pérore, fait l’important, réclame de l’espace sans se douter que c’est lui qui tout le premier, avec sa gesticulation effrénée et le rempart de son corps, raréfie l’air autour de la victime.

Soudain, à force de poings et de coudes, un homme perça la foule et repoussa violemment l’orateur.

C’était encore une fois le bon Kaekebroeck. Il se pencha sur Mme Posenaer toujours inerte ; sans hésiter, il lui arracha sa bassolontje, la délaça en un tour de main ; puis il frotta ses tempes avec l’eau d’un flacon que lui avait passé Adolphine.

La malade rouvrit les yeux. Alors, Joseph l’aida à se soulever, la mit sur son séant. Mais, dès qu’elle put distinguer tout ce monde assemblé autour d’elle, et se vit ainsi exposée, le corset