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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/280

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et les Van Poppel ne se décidaient pas encore, comptant bien du reste prolonger leur séjour jusqu’au 15 octobre. Quant aux Posenaer, ils fussent demeurés à Heyst toute leur vie, tant ils avaient de reconnaissance envers les flots magnifiques auxquels ils attribuaient une vertu d’amour.

Toutefois, et bien qu’il pressentît maintenant la cause des fréquents malaises qui accablaient sa femme, l’épicier s’inquiétait souvent et parlait de mander à Heyst son médecin ordinaire.

Mais Adolphine l’avait bientôt rassuré en lui expliquant sans fard ses premières sensations maternelles.

Ainsi fuyait le temps, joyeux et rapide. Les enfants profitaient de ces derniers jours, ne quittaient plus la plage, bâtissaient des forteresses gigantesques que leurs disputes arrêtaient souvent en plein essor comme la Tour de Babel. Et ce n’était pas assez de Pauline et des bonnes pour gouverner ce monde turbulent et rageur où le petit Albert, quoiqu’il rampât encore comme un crabe, affichait déjà une humeur volontaire qui ravissait sa marraine.

Souvent, Mme Posenaer venait regarder les bâtisseurs et causait tendrement avec eux. Elle affectionnait surtout Albert et Jeanne et ne se las-