Aller au contenu

Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/281

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sait pas d’entendre Pauline vanter leurs mérites extraordinaires :

— C’est qu’il comprend tout, savez-vous, s’extasiait la jeune fille, même des mots très difficiles ! Oh ça sera un petit malin ! Et Jeanne, elle est si en avance pour son âge ! Elle sait déjà ses lettres. Moi je pense que ça n’est tout de même pas bon de leur apprendre si vite aux enfants…

Et s’il arrivait en ce moment que la belle Adolphine et sa tante rejoignissent leur amie, on pense si la conversation s’éternisait sur ces mioches prodiges devant qui pâlissaient tous les autres bébés de la plage.

Cependant, les yeux de Mme Posenaer s’enfiévraient, se meurtrissaient de bistre. Sa figure maigrissait, s’amenuisait aux pommettes. Par contre, la taille n’apparaissait plus aussi fine : la gorge se gonflait, prenait une ampleur inaccoutumée. À vrai dire, pour qui l’eût regardée de face, rien n’aurait encore semblé anormal dans cette rotondité séduisante qui se contenait dans les limites de l’élégance et pouvait passer pour l’un des attributs de l’automne féminin. Mais de profil, à ce