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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/285

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ici. Ce sera meilleur et bien moins cher je suis sûre…

M. Posenaer fit alors remarquer que, malheureusement, les pommes de terre n’étaient pas très abondantes dans le pays. Et puis, on ne devait pas l’oublier, il y avait les frais de transport…

— Oui, dit Adolphine, ça coûte tout de suite. Mais moi, je ne peux qu’à même pas me plaindre. Nous avons de très bonnes pommes de terre à Bruxelles, n’est-ce pas, Jefke ? J’ai un marchand de confiance…

Elle allait donner des détails très intéressants, quand elle s’arrêta pour allonger une taloche à son frère Hippolyte qui s’amusait à fourrer des boulettes de pain dans le cou de la petite Jeanne.

— Vous n’aurez pas de dessert, savez-vous ! gronda-t-elle.

— Je pense que ces enfants s’ennuient, intercéda Mme Posenaer, ils sont si vite fatigués de rester tranquilles ! Allons, mes chéris, je vous donne la permission de jouer sous la véranda…

En ce moment, la bonne du petit Albert s’approcha d’Adolphine et lui parla à l’oreille. Elle paraissait bouleversée. Mme Kaekebroeck se leva aussitôt.