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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/286

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— Eh bien, qu’est-ce qu’il y a ? s’écrièrent en même temps tous les convives.

— Rien, rien, répondit la jeune femme, je suis de suite de retour.

Et elle disparut avant que Joseph eût pu la questionner davantage. Quelques instants après, elle revenait avec le petit Albert sur les bras. L’enfant avait la figure toute bouffie et décomposée par les larmes. Il ne pleurait plus, mais un hoquet intermittent lui rejetait la tête en arrière.

Très émue, Pauline se précipita pour le caresser :

— Figurez-vous, expliqua Adolphine, que le gamin ne voulait pas manger sa panade. Et c’était toujours « Maan, Maan ». La fille ne savait plus de chemin avec. Et puis il s’est mis à sangloter…

Tout le monde s’attendrit.

— Och, voyez un peu sa petite figure, dit Mme Posenaer, il a eu tant de chagrin ! Là c’est tout, c’est tout, mon amour. Allons faites risette à moi…

Le gosse sourit et agita les bras en criant : « à ba, à ba. »

— Mon Dieu, gémit Pauline, il a soif d’avoir si fort pleuré !

Vite, elle prépara un peu d’eau sucrée que l’en-