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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/29

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DE Mme KEUTERINGS

Kaekebroeck, qui avaient endossé le frac et portaient un chapeau Gibus.

Après mille cérémonies, les invités envahirent un compartiment de seconde classe.

Mme Keuterings surtout rayonnait, car elle sentait qu’elle était la plus belle. Sûre de sa royauté, elle s’agitait, s’étourdissait, s’épanchait en trésors d’affabilité coquette envers tout le monde, quand on vit accourir, sauter sur la voie libre la pimpante Mme Posenaer, suivie de son mari qui balançait comme une cloche un énorme bouquet blanc, et criait tout essoufflé :

— Charlotte ! attention, attention !

C’étaient les derniers invités.

Aussitôt, le jeune Ferdinand se jeta à la portière ouverte :

— Vite, par ici, madame, il y a encore une place !

Il tendit la main à la jeune femme qui s’élança légèrement dans la voiture, tandis que M. Posenaer escaladait un wagon voisin.

La locomotive siffla et le train partit.

— Il était temps, s’écria Mme Posenaer haletante. Et elle salua gaiement tous ses compagnons.

Elle était charmante, Mme Posenaer, pleine de