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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/290

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son os de cuisse sur tout ce qui se trouvait à sa portée, lorsque Joseph, à bout de patience, courut à lui et le soulevant de sa chaise, le secoua dans les airs avec une frénésie furieuse :

— Ah ça, est-ce que tu vas te taire, sacré crapaud !

Des clameurs indignées accueillirent cet acte violent.

— Voyons, vous allez lui faire mal ! Non ça n’est pas permis !

Adolphine était devenue très pâle et des larmes brillaient dans ses yeux.

— Donnez-le moi, donnez-le moi ! s’écria Pauline en pleurs, je l’emporterai à la cuisine.

Elle arracha le gosse suffoqué de peur des mains de son beau-frère et disparut avec lui.

Un silence tomba dans la pièce. Très bouleversée, Mme Posenaer se mouchait avec force.

— C’est vrai aussi, grommela Joseph, regrettant déjà son emportement, ça vous ferait sortir de vos gonds. Ah je l’avais dit, je l’avais dit !

Le malaise ne se dissipa qu’à l’apparition d’une superbe bombe vanille framboise.

— Vive la glace ! clama le droguiste. Sapristi elle fond déjà ! Regardez c’est la Tour de Pise. Il fait trop douf pour elle…