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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/36

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LE CHÂTIMENT

Mosselman qui dînait parfois chez son chef de bureau.

— Mais oui, pourquoi pas ? repartit la folle petite femme avec un rire de chevrette.

Alors, Mme Keuterings sentit se réveiller son dépit. Elle n’avait que des gants de peau noirs à quatre boutons. Hélas, ça ferait comme de l’encre dans son verre…

Mais, déjà, Ferdinand se penchait vers elle :

— Vous verrez, dit-il, avec un sourire narquois, vous verrez qu’on finira par mettre ses bas dans son verre !

— Oh ! sale garçon ! fit Mme Keuterings. Vous, vous mettez déjà les pieds sur la nappe…

— Très joli, très joli ! s’écria Mosselman.

Vivement, il se retourna vers Mme Posenaer, qu’une servante prétendait embarrasser d’une foule de plats et de saucières.

— Oh ! laissez-moi vous servir, dit-il, d’une petite voix suppliante.

— Faites donc. Oh ! mais c’est trop, c’est trop !

— Bah, nous partagerons ! Aussitôt il s’inclina du côté de Mme Keuterings.

— Et vous, madame, permettez que je vous serve aussi…