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DE JOSEPH KAEKEBROECK
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— Oh ! dit-il enfin, sortant de lui-même, vous êtes bons ! Et comme vous trouvez toujours ce qui me ravit de joie !

Il embrassa les braves vieux très émus.

— Vous avez vu, fit la mère, expliquant la montre merveilleuse, elle marque le vingt-neuf février de l’année bissextile…

Ils s’attablèrent pour déjeuner. Et M. Kaekebroeck, quand il eut la bouche pleine d’une épaisse tartine fourrée de pain d’épice, parla ainsi :

— Jef, votre mère et moi nous ne sommes plus jeunes. Ah ! si vous vouliez entrer dans la grande confrérie ! Comme vous êtes bien instruit et que vous avez fait des belles connaissances, ça ne serait pas si difficile. Sans compter qu’on sait tout partout que papa et maman Kaekebroeck ont le sac !

— Oui, appuya la grosse dame, nous avons du foin dans nos bottes. Vous êtes un bon parti…

D’un geste délicat, le jeune homme beurrait un mignon croissant de gruau, quand il entendit gronder l’avalanche de ces mots terribles. Il