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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/84

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LES FIANÇAILLES

sur le meuble, elle poussa d’un élan furieux. La table se ferma avec un grand bruit sec.

Vite, on la recouvrit de la nappe sur laquelle on reposa les assiettes. Cette fois, à la bonne heure, on serait à l’aise.

Sans perdre de temps, Adolphine, grimpée sur une chaise, avait ouvert les vitrines du buffet. Elle passait l’argenterie et les verres…

Cependant, ces joyeux exercices avaient un peu fatigué M. et Mme Van Poppel, qui s’endormaient doucement dans leur fauteuil.

Alors, tous se mirent à circuler autour de la table sur la pointe des pieds, en parlant à voix basse.

Enfin, le placement des convives parut définitif et c’était vraiment une œuvre savante, de haute psychologie, qui faisait honneur à l’intelligence et au tact de Joseph Kaekebroeck.

— Hein, Phintje, dit-il en se reculant satisfait, je pense que personne ne se disputera…

Et il vida un dernier verre avec Platbrood.

Maria et Pauline paraissaient très lasses. Elles bâillaient en dedans.