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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/94

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LES FIANÇAILLES

— Mais voyez une fois Ernest, s’écria le père Platbrood, qu’est-ce qu’il a donc ?

En effet, le petit communiant avait quelque chose. Il était devenu d’une pâleur extrême. Sa tête aux yeux chavirants, roulait avec ses crolles sur le dossier de la chaise, tandis que sa main droite, plaquée sur son gilet blanc, semblait vouloir comprimer les premières effervescences d’une émeute qui, visiblement, cherchait son escalier des Tuileries.

Déjà, Mme Spruyt était près du « petit mari. »

Dans l’irréflexion de l’émoi, elle le secoua avec vigueur.

— Eh bien, Ernest, qu’est-ce que vous avez maintenant ?

— Pour l’amour du ciel, dit M. Rampelbergh, ne le clouchez pas comme ça ! Attendez…

En sa qualité de droguiste, il se leva pour aller examiner l’enfant. Tout le monde attendait son diagnostic…

— Il est soûl ! dit-il simplement quand il eut dévisagé le petit bonhomme pendant deux secondes.

— Pas possible ! s’écrièrent tous les convives.

— Mais, fit Mme Spruyt en s’adressant à la