Aller au contenu

Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
81
DE JOSEPH KAEKEBROECK

petite Hermance, qu’est-ce qu’il a fait pour se mettre dans cet état-là ! Si ça est permis !

— Je ne sais pas, ma tante, répondit la communiante toute penaude.

Cependant, le petit garçon avait blêmi davantage.

— Il faut le conduire tout de suite à la cour, suggéra le gros M. Posenaer, autrement…

Cette fois, M. Spruyt accourut. Il prit l’enfant dans ses bras et disparut, suivi de sa femme bouleversée.

La porte s’était à peine fermée derrière eux, qu’on entendit un grand bruit sur l’interprétation duquel toute controverse était impossible.

Un silence tomba dans la pièce.

— Sapristi, il était temps ! conclut Émile Platbrood.

— Och, ça n’est rien, dit Mme Van Poppel qui ne s’était pas laissé émouvoir. Ça lui apprendra ! Et elle adressa un clin d’œil au digne M. Van Poppel qui fit aussitôt apporter le vin de Champagne.

Les bouchons sautèrent et les conversations repartirent, gaies, bruyantes.