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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/109

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cambrés, qu’il devait remarquer pour la première fois.

Quand elle eut fini son indulgente correction, elle s’agenouilla à son tour au milieu de l’estrade. Yvan s’était relevé, et dut se retourner pour prendre la verge que le maître lui tendait, son outil de joie, puisque c’est le nom qu’on lui donne, était dressé et s’agitait furieusement. Il me paraissait formidable comparé à celui du vieux conseiller.

Cette exhibition me semblait fort indécente. Il y avait là, la jeune barine qui ne pouvait manquer de voir ce signe très apparent de la virilité. Mais pour elle un serf n’était pas un homme.

Les deux autres par exemple le reluquaient avec des yeux gloutons, que je ne leur avais jamais vus. On aurait dit qu’elles avaient envie d’en manger. Si c’est comme chez le vieux, merci de la friandise.

Yvan pour fouetter sa complice, se présentait de profil. Pendant qu’il lui donnait la verge sur les reins et sur les fesses, son outil grossissait à vue d’œil, et se balançait avec fureur. Il devenait formidable. Il est