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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/137

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la grotte entrebâillée, puis redescendit. La peau avait gardé une teinte rosée de ces diverses corrections. Le jeune barine n’offrit pas à sa sœur de continuer la danse.

Nous nous disposions à rester comme d’habitude avec les filles de chambre fouettées, un moment en contemplation devant la lubrique installation. Mais il était dit que le jeune maître ne ferait rien avec la belle Mina comme avec les autres. Il vint lui rabattre les jupes, en lui donnant congé, et sortit sur ses pas.

La jeune barine, n’ayant pas eu son contingent habituel, dès que son frère fut sorti, pour ne pas en perdre l’habitude, me troussa pour une peccadille, qu’elle ne daigna pas m’expliquer, m’appliqua douze coups de martinet, et pas avec l’indulgence du frère pour les fesses de Mina, qui après une cinquantaine de coups de lanières avait le postérieur à peine rose, tandis qu’après les douze méchants coups que j’avais reçus, j’eus le feu au derrière toute la journée. Elle donna ensuite les verges à une grande fille de vingt-deux ans qui était encore au nombre de ses jouets animés. La pauvre