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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/204

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n’avait rien à envier à sa sœur jumelle. Elles étaient vêtues d’un caleçon violet, qui formait avec les bas de même nuance un maillot complet. Seul le gros et long postérieur détonnait avec sa pourpre sanguinolente.

Elle dut se remettre sur les deux genoux, et le petit monstre femelle demanda des verges pour battre la générale. La maîtresse s’empressa d’acquiescer à son désir, car il y a de tout dans l’atelier. Elle tambourina les fesses faisant un long roulement qui leur tira du sang, et qui se termina par quelques coups de baguettes bien senties entre les cuisses.

Elle appelait ça battre la générale. C’était peut-être parce qu’elle était la fille d’un général, qu’elle avait baptisé ainsi ce cruel roulement de baguettes.

La mère et la fille, s’en allèrent enchantées. Çà se lisait dans leurs yeux, d’avoir obtenu une aussi prompte et aussi complète satisfaction de leurs griefs.

La grande fille resta dans cette posture indécente, avec des tortillements furieux de ses fesses ensanglantées, poussant des cris affreux, pendant que la maîtresse accom-