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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/208

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avec ce petit bijou qui était le quart de celui d’Yvan. Il appuya la pointe de son petit dard au bas de ma toison naissante sur les bords. Il poussa, poussa si longtemps, qu’il éclata en pleurs à l’entrée. Je ressentis moi-même beaucoup de plaisir, me mouillant comme sous le doigt de mes camarades. Mais comme on aurait pu nous surprendre, je m’enfuis à l’atelier, toute rouge et bien gênée par ce qui me coulait dans les cuisses.

Les ouvrières qui rentrèrent de l’essayage avaient les yeux rouges. La nagaïka avait dû marcher.

Toutes les semaines la marquise revenait avec le groom. J’étais toujours désignée pour l’aider à porter le carton. La première fois qu’il revint nous reprîmes notre charmante conversation, qui se termina pour les deux interlocuteurs par un plaisir partagé. Mais cette fois Yégor m’essuya avec une serviette. Puis il me raconta comment Nadine et moi lui avions valu une fessée de sa maîtresse, qui d’ailleurs le fessait à tout propos.

C’était la première fois qu’il recevait des