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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/224

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Je ne pensais pas si bien dire. Il y en avait en effet parmi le nombre, qui étaient amenées là par leurs mères, qui se contentaient de gagner de l’argent par la simple exhibition du postérieur de leurs filles. D’autres amenaient des ouvrières, qu’elles n’osaient pas vendre de crainte de déplaire aux maîtres qui les leur avaient confiées.

On en troussa et fessa ainsi une demi-douzaine, les unes attachées à des fauteuils et à des prie-dieu, les autres troussées et tenues par leurs maîtresses. Mais toutes restaient exposées aux regards des curieux sous l’éclat des lumières, pendant qu’on fouettait la suivante. Je m’étonnais d’un pareil luxe d’illumination, pour une séance de fouet.

Il y avait, paraît-il, d’autres yeux que les nôtres, qui se repaissaient de ce spectacle affriolant derrière la cloison qui était en face des postérieurs fouettés. C’était de ces débauchés, que la maîtresse de la maison tirait le plus clair de ses revenus, réalisant de gros bénéfices, qui lui permettaient de choisir parmi les plus jolies fesses qu’elle trouvait. Chez la modiste, comme chez