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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/225

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toutes les grandes faiseuses, elle pouvait assister à la découverte des postérieurs au moyen de judas percés dans la cloison du cabinet voisin.

Quand elle pouvait en trouver une à vendre, elle en donnait un bon prix. Pour une pucelle, elle doublait la somme, la triplait la quintuplait même quand le sujet en valait la peine, et qu’elle avait sous la main un amateur qui ne regardait pas au prix. Elle avait vu fouetter Xénia, et savait qu’on pouvait la livrer sans inconvénient à un jeune débauché qui la paierait un bon prix, quand il aurait assisté à la danse de ses belles fesses, qui étaient bien de la dimension qu’il préférait pour ses plaisirs. Elle ne m’avait pas vue dans la posture du fouet, mais moi je venais là pour recevoir une correction soignée.

Quand la sixième eut reçu son contingent, la directrice du tribunal correctionnel, qui avait passé la nagaïka à ses aides pour les deux dernières, prit des verges pour la septième, une grande fille brune de vingt-six à vingt-sept ans, qu’on venait d’amener, de traîner plutôt toute nue, avec