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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/256

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Elle fut vite renseignée sur ce qu’on lui voulait. Madame s’escrimait à faire entrer la tête de l’outil dans le petit trou plissé qui est au bas des fesses. Elle croyait la chose impossible. Eh ! non, elle ne l’était pas. La tête une fois logée s’enfonça jusqu’au fond. Le gros objet voyagea péniblement dans l’étroit fourreau, montant et descendant lentement.

Sans doute pour lui faire oublier la souffrance que lui causait le gros voyageur, madame avait glissé un doigt sous le petit gazon doré. Elle croyait retrouver le doigt vulgaire d’une amie, elle trouva un doigt qui l’étonna fort agréablement par le plaisir qu’il lui donna, un doigt qui jamais ne s’égarait, qui frottait toujours au bon endroit et toujours à propos. Quand le visiteur déposa sa carte là haut, elle mouillait les doigts secourables pour la troisième fois.

Depuis cette prise de possession, le conseiller, quand il vient, satisfait d’abord la modiste dans le cabinet d’où ils assistent au spectacle émoustillant des fesses qui se tortillent. Puis il monte dans la chambre