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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/333

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ravissant postérieur à la peau d’ivoire. Le général vint fesser de sa grosse main velue les jolies fesses rondes, qui se démenaient, n’ayant jamais été sans doute à pareille danse. Les cuisses eurent aussi leur tour, au milieu des sanglots que poussait la pauvre fille. Il avait dû se pencher pour cette opération, de sorte que son monocle était bien en face du gigotement des fesses.

On la laissa ainsi pendant que la maîtresse lui promettait qu’elle serait fessée tous les jours, si elle s’avisait de pleurnicher au lieu d’apprendre à pousser l’aiguille.

Les deux inspecteurs s’en allèrent. La jeune fille s’en retourna à sa place, la figure plus rouge que le postérieur. Les ouvrières qui devinaient la cause de ses larmes, voyant la rougeur du visage, qui annonçait une pudeur exagérée, lui donnèrent des conseils. La sous-maîtresse prit la parole :

— Ma pauvre Mina, un jour ou l’autre tu seras obligée de passer par là. Le général a dû te faire monter hier soir dans sa chambre et, sous prétexte de passer la revue de ton corps, il t’a fait mettre toute