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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/392

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La ballerine devait savoir ce qui l’attendait, car elle se pencha en avant, les cuisses écartées, montrant, dans son plein, la plus belle lune blanche qu’on put voir. La forme en était parfaite, elle eut pu lutter avantageusement avec celle de la Vénus callipyge.

Dans cette posture, on ne voyait que la naissance de la riche fourrure qui ornait l’autre versant. La fouetteuse fit un signe à une surveillante, qui devait savoir ce qu’elle avait à faire, car elle vint devant la danseuse, mit ses mains sur ses épaules, l’inclinant vers la terre, de façon à ce qu’on vit sa figure entre ses jambes, et que par suite de l’angle aigu formé par le corps, on aperçut le ventre jusqu’à la ceinture. La superbe garniture noire semblait monter jusqu’au nombril par un triangle qui allait en s’amincissant.

La directrice la fouetta avec une lenteur calculée, pour faire jouir plus longtemps les spectateurs des mouvements lascifs de ce beau postérieur blanc, qu’elle traitait avec sévérité. Elle lui appliqua douze coups de cordes habillant de pourpre la vaste