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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/394

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qui étaient recherchées par de vieux paillards, d’abord pour leurs formes rebondies, il leur fallait beaucoup de viande à tripoter, puis pour leur talent à les mettre en train.

J’eus l’occasion de voir dans ces quadrilles réunis des fesses presque aussi volumineuses, que celles qu’on voyait au travers des verres grossissants de la maison de correction. Une surtout, une grande femme de trente ans, portait au bas de ses fesses cambrées, sous une taille assez fine, un postérieur d’une envergure remarquable, sur deux puissantes cuisses rondes. Deux gros tétons, saillant de son corsage en deux reliefs rebondis comme une gorge de nourrice, se tenaient sur les bords, les longues pointes vermeilles dressées sur les globes arrondis, qui s’affaissaient à peine sous le poids de la chair.

Avec tout çà elle était fort fêtée, car elle était première danseuse. Celle-là aussi avait une véritable forêt noire, et comme elle était plus grande et plus forte que la danseuse de vingt ans, sa toison était plus large et plus haute.

Au milieu de la danse elle esquissa un