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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/46

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la pratique, froissant la peau à chaque cinglée, au grand dommage de la pauvre fille, qui remuait lascivement ses fesses malgré elle, affreusement torturée, et versait toutes les larmes de son corps. La verge lui mettait le feu au derrière, et aussi au devant, bien qu’elle n’atteignit pas ce coin là.

Quand le jeune barine vit la croupe fumante, il jeta les verges s’agenouilla derrière, ordonnant à la patiente de s’appuyer sur les mains la tête en bas. La pauvrette sentit quelque chose de dur se glisser entre ses cuises. Les dix doigts des deux mains travaillaient brutalement à écarter les lèvres, déchirant presque le satin. Ils réussirent à entrebâiller la porte et elle sentit comme un coin de bois se poser à l’entrée.

Quand il eut logé la tête sur les bords, le jeune homme passa une main sous le ventre, tenant de l’autre l’outil perforateur à l’entrée. Il donna deux au trois vigoureux coups de reins, il entra crevant l’obstacle, accroché des deux mains aux cuisses, les doigts incrustés dans les chairs, se faufilant, déchirant tout ce qui s’opposait à l’envahissement malgré les cris et les grincements