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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/477

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leurs mères, auxquelles je donnais des leçons. Je leur fournissais les costumes pour la répétition. Elles s’habillaient dans une antichambre voisine de la salle, sous la surveillance de la servante ou de la mère qui les avait amenées.

Il n’y avait que les parents, les maîtres et la maîtresse, ou leurs déléguées, qui eussent le droit d’assister à la répétition. Il y avait des maîtres et des pères qui amenaient l’un une serve, l’autre sa fille pour avoir le droit de reluquer le gigotement des fesses nues, et qui quelquefois ne revenaient pas après une ou deux leçons.

Je m’en apercevais, mais je me serais bien gardée de leur faire la moindre observation. Plus j’avais de leçons, plus j’avais d’argent et de fesses à palper, car je fessais le plus souvent ce genre d’élèves, dont les jolies postérieurs était du fruit nouveau pour ma main qui les giflait toujours avec le plus grand plaisir.

Un père, d’emprunt sans doute, m’amena un jour sa grande fille de vingt ans. Elle avait de fort beaux tétons, qui émergeaient en dehors du corset de toile, un gros posté-