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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/71

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eût des invités des deux sexes. On ne voulait pas priver les hommes de cet affriolant spectacle. On réservait les délinquantes pour l’après midi. La séance se donnait alors dans la salle du fouet.

La gouvernante mandée arrive avec son carnet à la main. Les coupables entrent à sa suite, habillées, ce qui forme un contraste frappant avec les filles de service qui sont toutes nues. Elles se tiennent debout attendant la lecture de leurs méfaits par la gouvernante et leur condamnation par la bouche de la maîtresse. Les coupables ont en général commis des fautes légères pour lesquelles on les châtie toujours sévèrement. Un exemple entre mille.

— Catya a cassé une assiette en essuyant la vaisselle.

— Vingt-neuf coups de nagaïka tout de suite.

Catya fut troussée en un clin d’œil par deux de ses compagnes de chaîne et reçut les vingt-neuf coups de cordes à nœuds sur ses fesses nues. La maîtresse avait recommandé à la distributrice d’aller lentement et de frapper fort, qu’on put jouir longtemps