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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/93

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au plus grand, elles en firent même naître une, et toutes y passèrent même la gouvernante, mais cette fois sans témoins de sa honte. Ma mère, qui était malade, échappa pendant tout ce mois aux rigueurs des trois furies.

Elles fouettèrent un jour trois jeunes pages de 13 à 14 ans, qui étaient attachés au service du jeune barine. On fit assister vingt-quatre filles triées dans le personnel féminin, à la correction de ces jeunes garçons. Je ne savais pas pourquoi. J’en appris bien vite la raison, ainsi que mes compagnes d’une façon assez « piquante. » Les trois amies préparaient une débauche d’un nouveau genre.

Quand nous entrâmes dans la salle du fouet, les jeunes garçons étaient tout nus, agenouillés, les mains attachées derrière le dos, exhibant sous leurs fesses écartées, ce que vous savez, qui leur pendait entre les cuisses. Les trois amies étaient diversement armées, l’une brandissait une forte verge, l’autre une nagaïka et la maîtresse un martinet de douze branches d’un cuir souple et épais.