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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/94

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Les verges inaugurèrent la procession. Le bras qui les maniait asséna dix coups furieux, espacés, claquant sur les fesses dures du jeune garçon comme sur du bois. Chaque coup traçait un sillon rouge, et arrachait un cri perçant au page malmené. Au dernier coup le sang afflua à la peau.

L’amie, armée de la nagaïka, se porta à la gauche des fesses cramoisies et leur appliqua dix coups de cordes tressées, qui devaient torturer cette peau ramollie par les verges, pendant que les bouleaux striaient de lignes rouges le postérieur du second, l’obligeant à unir sa chanson à celle du premier.

Puis ce fut le tour du martinet de venir martyriser le premier postérieur déjà passé par deux cruelles épreuves. Les lanières retombaient sur un terrain si bien disposé, si malléable, et la fouetteuse les maniait si habilement et si vigoureusement, qu’il se produisit un fait inouï dans les annales du martinet de cuir, dix coups de lanières, bien appliqués par exemple, suffirent pour tirer du sang à des fesses de garçon, qui sont pourtant dures et résistantes. Le même phé-