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Page:Dacre - Zofloya, tome 3.djvu/88

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sent empêché d’entendre la musique claustrale, car tous deux étaient contraires en ce moment. Mais, d’où venaient donc ces sons que Victoria entendait, et qui suspendaient son délire ? elle pensa un instant que ce pouvait être Henriquez, qui, plein de grâce et de beauté, chantait les douceurs de l’amour. Cet air mélancolique la faisait souffrir. Elle se disait que ce qu’il exprimait si bien ne serait peut-être jamais senti pour elle, et que des obstacles toujours insurmontables empêcheraient le bonheur dont elle voulait jouir avec lui. Si ces émotions turbulentes s’appaisaient, c’était pour laisser place à d’autres non moins dangereuses… elle écouta encore un moment, après quoi elle n’entendit plus rien.