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Page:Darien, Bas les coeurs, Albert Savine éditeur, 1889.djvu/294

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— Je m’emporte, mon enfant, je m’emporte. Ces choses-là, vois-tu… La guerre, je la hais.

― Oh ! moi aussi, je la hais !

― Toi aussi ? demande le vieux en souriant. Tu as déjà des convictions ?

Et il ajoute, très sérieux :

― Alors, tu souffriras. Ce sont les convaincus qui souffrent.


Quand je rentre à la maison, reconduit par le père Merlin, des tas d’idées tourbillonnent dans ma tête. J’éprouve des sensations que je n’ai jamais éprouvées. Je rêve de fraternité et de justice. Et tout le reste me semble très bas, très bas.