élevée comme la jeunesse aristocratique de Budapest, au temps où florissait le Park Club, recevait ses amies jeunes filles et ses amis non mariés sans qu’aucun parent assistât à la fête.
— C’est une très jolie idée !… déclara Mme Arnaud quand Élysée, au retour, lui raconta sa journée. Nous ne pouvons pas aller jusque-là puisque ce n’est pas dans les usages français. Mais je ne vois pas pourquoi tu n’aurais pas ton mardi à part. Je vais te faire installer la grande pièce qui ne sert à rien, à côté de la salle à manger. Nous y mettrons un piano. Ce sera ton studio. Tu seras bien plus à ton aise pour recevoir tes amis ; et, quand vous voudrez danser, vous ne serez gênés par personne.
Danser !
Ce fut enfin le grand soir. Élysée, toute en blanc, à cause de son demi-deuil, fut déclarée la reine du bal. Les jeunes invités et invitées avaient amené des amis. Un petit orchestre menait la fête, dirigé par Mlle Hachegarde, premier violon du quatuor que