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Page:Delly - Gwen, princesse d'Orient, 1981.pdf/134

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GWEN, PRINCESSE D’ORIENT

naire Dougual. Celui-ci voulait éviter d’attirer trop vivement l’attention, tout en craignant qu’une telle précaution fût bien inutile avec un homme comme Ivor, qui avait dû s’arranger pour avoir un ou plusieurs espions dans Pavala et par conséquent devait être instruit de son départ. En outre, le jeune comte de Penanscoët — car il avait pris le titre qui lui revenait comme étant le fils aîné de Riec, frère aîné d’Ivor — avait organisé un système de surveillance très discret autour de sa femme et de son fils, en y employant des serviteurs dont il était absolument sûr. Mais, en dépit de ces précautions, l’inquiétude ne l’abandonnait pas et enveloppait d’amertume le bonheur dont il jouissait près de Gwen.

En outre, privé d’activité, car il voulait s’éloigner le moins possible de sa femme et de son fils, quelles que fussent les précautions prises pour les préserver, il sentait l’ennui s’appesantir sur lui. Gwen s’en apercevait et lui disait :

— Pourquoi ne pas adopter un autre genre d’existence ? Tu étais habitué à voyager, à mener une vie mondaine pendant tes séjours en Europe, à pratiquer tous les sports dans les différentes parties du monde où te conduisait ton caprice. Allons où tu voudras, mon cher Dougual, n’importe où, je te suivrai avec joie, tu le sais bien.