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Page:Delly - L'orpheline de Ti-Carrec, 1981.pdf/193

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nois qui, sur un signe de son maître, était demeuré debout près de la porte.

— … Je ne redescends pas. Tu diras à mon père que cette fête m’ennuie décidément trop.

— Bien, seigneur, dit Willy en se levant. Je vais commencer dès maintenant mes recherches de cette jeune inconnue, et j’espère pouvoir vous dire son nom demain.

Il se pencha, baisa la main de Dougual et quitta la pièce.

— Wou, je crois que tu me renseigneras avant lui.

— Oui, maître, oui, dès l’aube, ton esclave cherchera les traces de la femme qu’il a vue s’enfuir, tandis qu’il veillait sur toi.

-:-

Quand, au jour naissant, les dames Dourzen réintégrèrent leur logis, Laurette alla crier à la porte de Gwen :

— Levez-vous, Sophie ! Venez nous aider à nous déshabiller.

Sur son dur petit lit, Gwen n’avait pu trouver un instant de sommeil. Agitée, fiévreuse, elle ne parvenait pas à éloigner de son imagination surexcitée le souvenir des incidents de cette nuit, ni à détourner sa pensée du jeune prince asiatique au sourire énigmatique, aux yeux tour à tour volontaires, fascinateurs, ou d’une troublante douceur veloutée. Puis, quoi qu’en eût dit Mlle Herminie pour la ras-