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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/179

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tion des Japonais. Mais, même sous cette forme, leurs progrès ont pu inquiéter les Pays-Bas. Bien avant la guerre, on professait à l’École des Langues de Tokio un cours de malais, langue commerciale de ces parages de l’Extrême-Orient. Durant la guerre, on vit se répandre à Java une feuille bi-mensuelle, le Nikkwa, rédigée et imprimée en malais afin d’atteindre les milieux du commerce indigène. Depuis 1909, il existe à Batavia un consulat japonais. Des missions japonaises de financiers et de savants sont venues enquêter afin de préparer des entreprises et des placements. Avec la guerre, les communications entre la Hollande et ses colonies se rompirent ; il fallut chercher au commerce de l’Archipel de nouvelles orientations. De 1913 à 1917, les importations de la Hollande à Java tombèrent de 114,5 millions de florins à 37 ; celles des États-Unis montèrent de 6 à 47, celles du Japon de 5,5 à £9. Comme dans l’Inde britannique, les produits japonais conviennent par leur bon marché à ces sociétés de petits paysans qui leur font bon accueil ; le Japon leur fournit bijouterie, tissus, filés, objets de métal, cuirs travaillés et fort exactement copiés sur des