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Page:Demangeon - Le Déclin de l’Europe, 1920.djvu/81

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ble. Une fois entrés en guerre, les États-Unis, de leur côté, comprirent qu’ils ne pourraient mobiliser leurs énormes ressources qu’en construisant des bateaux. Ainsi se sont développées de jeunes et puissantes flottes qui, depuis la fin de la guerre, se rencontrent sur les grandes routes du monde avec les flottes européennes. On peut, dès maintenant, suivre leurs efforts et mesurer leurs progrès.

I

LA FLOTTE DES ÉTATS-UNIS

Jusqu’à la guerre, les États-Unis avaient donné l’exemple paradoxal d’un grand pays industriel qui ne possédait pas de grande flotte océanique et qui confiait à d’autres ses transports maritimes. Durant la première moitié du xixe siècle, tant que les navires se construisirent en bois, ils avaient eu la plus grande marine marchande du monde ; mais, dès le triomphe du navire en fer, la Grande-Bretagne les avait supplantés ; d’autre part, attirés par la colonisation des Prairies et du Far West, les