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Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/143

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que firent les Ossalois fondant avec toute la terrible impétuosité des avalanches de leurs montagnes sur les Normands épouvantés d’une aussi surprenante vigueur.

Maintenant laissons parler le vieux chroniqueur.

« Jadis à Bielle, capdeuil de la vallée d’Ossau, comme nous vous l’avons déjà dit, s’élevait un château-fort construit par Childebert, quand le miraculeux pouvoir du saint diacre martyr Vincent l’eut forcé d’abandonner le siége de Saragosse. Inutilement assiégé par l’armée d’Ab-el-Rahman, ce château servit de refuge avec les autres forts de la vallée aux patriotes ossalois qui luttèrent avec les Béarnais, les Bigourdans et les Euskariens-Basques, contre Charles-Martel, Pepin, Charlemagne et Louis le Pieux. Après 840, quand les pirates du Nord, retranchés dans les deux Aquitaines, désolaient les régions Pyrénéennes, la terre d’Ossau fut plus particulièrement le théâtre de leurs brigandages ; parce que ayant détruit Beneharnum, Oppidum-Novum, Monesi, Iluro, Aspa-Luca, Tarba, Aquæ-Tarbelicæ, et tout ce qu’ils avaient trouvé de villes ou de bourgades sur leur passage, ils avaient été repoussés avec perte par les Ossalois.

« Le siège durait déjà depuis huit jours. Irrités qu’une peuplade dont tous les hommes se pou-