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Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/149

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8 septembre, — de sainte Marguerite, 20 juillet, — et de saint Vincent martyr, 22 janvier, — jusqu’au jour où M. de Révol, évêque d’Oloron, se vit forcé de supprimer ces pèlerinages par suite des abus sans nombre qu’ils avaient engendrés. Chaque fois les sires de Béon rendaient le pain bénit à tous les Ossalois qui venaient par leur concours à ces fêtes, célébrer la gloire d’un des plus illustres membres de leur maison.

Une autre légende moins ancienne ajoute à ces détails que le dernier vicomte d’Ossau après avoir épuisé sa jeunesse dans tous les genres de débordements, — privé de postérité, en proie à tous les désabusements d’un cœur flétri par le vice, à toutes les pensées qui peuvent monter dans une raison qui ne reconnaît plus ni règle ni frein, et n’écoute plus depuis longtemps la sainte voix du devoir, — troublé tout à la fois par le remords, par la joie amère que laissent après elles les folles joies de l’orgie et plus encore par tout ce qu’avait à souffrir son farouche orgueil de ne se point voir d’héritier, de continuateur de son nom et de ses titres auxquels il tenait tant, s’était mis à la recherche de ce bien immense, inconnu, qu’un secret instinct nous dit toujours exister quelque part, lorsqu’un soir du mois de juillet qu’il revenait de la chasse et rentrait à son château de Castel--