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Page:Des Monts - Les Legendes des Pyrenees 3e, 1876.djvu/242

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il leur demanda ce qu’était devenue la comtesse, apprit d’eux que le matin même elle était repartie pour Luchon, et, sans plus tarder, se mit à son tour en route pour implorer son pardon.

Mais hélas ! il arriva trop tard !…

Quand il parvint sur les hauteurs, de sinistres et rougeâtres flammes commençaient de dévorer le château incendié par la comtesse elle-même.

À cette vue sa tête s’égara, et lorsqu’il entendit un vieux domestique lui dire que, quelques secondes plus tôt, la malheureuse mère était apparue, au haut de la tour, serrant étroitement sur son sein ses deux pauvres petits enfants, sans songer qu’il s’allait exposer à une mort certaine, il s’élança tout éperdu pour la sauver. Mais au même instant tout s’écroula, et il fut englouti dans l’immense brasier…..

Étrange destinée ! Le hasard réservait pour cercueil, au dernier des Givrion, les ruines fumantes de son propre castel !