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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/135

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mais j’aime mieux ma tante, moi ! ma tante n’a pas de livres. Oh ! ma tante ! vive ma tante !

Il marche ! il marche !

Des arbres passaient devant lui, fuyaient derrière comme sur un plancher à coulisse. Des moutons, des vaches, des champs où les blés flottaient, où les fleurs brillaient ; tout glissait sous ses yeux par la rapidité de sa course. Mais point de maisons, point de pâtissiers ! seulement des flots de poussière qu’il levait avec ses pieds, et qui séchaient sa gorge, parce que d’abord il avait chanté la Parisienne et tout !

Il marche ! il marche !

À la fin, quelques chaumières apparaissent sur le chemin. Ses regards affamés se portent vers les enseignes, point d’enseignes ! enfin, au milieu de quelques paires de sabots, de harengs saurs et de savon vert, trois brioches de campagne et des