qui tient lieu d’une longue suite de mots et remplit absolument le même objet ?
Les hiéroglyphes, symboles, emblêmes, attributs, etc. etc., sont encore des langues ou parties de langues du même genre, car ce sont des peintures plus ou moins altérées, ou dont la signification a été transportée du sens naturel au sens figuré. Quand je dessine un épi pour exprimer l’abondance, ou un coq pour rappeler l’idée de vigilance, n’est-ce pas comme si je prononçais ces mots, abondance, vigilance ? Et l’usage détourné que je fais dans ce cas de la figure du coq et de celle de cet épi, pour rendre une autre idée que celles qu’elles réveillent naturellement, n’est-il pas exactement le même que celui que nous faisons souvent des mots, comme lorsque nous disons qu’un homme est le coq de son village, ou le lien qui unit sa société ?
Jeunes gens, remarquez en passant que cet attrait que nous avons pour employer les symboles et les emblêmes, est un vestige des temps grossiers où nous ne savions pas peindre les mots eux-mêmes, ou un effet du goût qui nous entraîne vers la métaphore et l’allégorie, goût dépravé qui nuit beaucoup à la justesse du raisonnement, comme je