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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/120

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Désharmonie, n. f. Néol. admis par Littré comme équivalent de discordance, mais qui ne s’est pas établi dans l’usage.

Dessin, n. m. Terme emprunté aux arts plastiques pour désigner en musique un motif ou un groupe de notes jouant un rôle principal ou accessoire dans une composition.

Dessus, n. m. Anc. nom de la voix la plus aiguë, appelée en lat. superius, en ital. soprano, et de la partie supérieure d’une composition harmonique. Le même mot désignait autrefois le type le plus élevé d’une famille instrumentale : « dessus de violon », « dessus de viole », etc.

Détabler, v. tr. Terme de lutherie. Action d’ouvrir, de démonter un instrument à cordes.

Détaché, n. m. et adj. 2 g. Procédé d’exécution consistant à séparer nettement l’un de l’autre deux ou plusieurs sons consécutifs. Qualificatif de l’effet de ce procédé. On obtient le D., dans le chant, par une articulation distincte de chaque son ; dans le jeu des instruments à clavier, par le relèvement du poignet ; dans le jeu des instruments à vent, par le coup de langue ; dans le jeu des instruments à archet, par le relèvement de l’archet quittant la corde entre chaque note. L. Capet distingue dans le jeu du violon deux sortes de D. : le D. souple, qui demande une simple inflexion des doigts sur la baguette, au début de chaque note, et le D. rude, qui veut une attaque prompte et vigoureuse. En y joignant un arrêt brusque entre les sons, on transforme le D. en martelé. De toutes façons, le D. s’exécute sur une longueur de coup d’archet appropriée au mouvement du morceau ou du passage auxquels il s’applique. C’est en se basant uniquement sur ce fait que beaucoup d’auteurs nomment grand D. celui qui exige toute la longueur de l’archet, moyen D. et petit D. ceux que l’on obtient par des coups d’archet répétés, de moindre longueur. On marque les diverses sortes de D. par des points des points surmontés de petits traits, des traits horizontaux, des soufflets, des accents verticaux.


\language "italiano"
melody=\relative do'' {
  \override Staff.Clef.color = #white
  \override Staff.Clef.layer = #-1
  \time 3/4
  do4-. re-. mi-. \bar "||" do-! re-! mi-! \bar "||" do-_ re-_ mi-_ \bar "||"
}
\score {
  <<
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        \melody
      }
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  >>
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    indent = 0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


En ce dernier cas, le D. devient plus coupant, plus cassant, et prend les noms de spiccato, staccato, sons piqués. Les auteurs varient d’ailleurs dans l’emploi qu’ils font et l’interprétation qu’ils donnent de ces signes. Le rôle de l’exécutant est de les traduire selon l’esprit de la phrase musicale et selon les possibilités spéciales de son instrument et de son intelligence artistique. || On appelle morceau détaché tout fragment, complet en lui-même, tiré d’un opéra, d’une symphonie, etc., et joué ou publié séparément.

Détonation, n. f. Bruit produit par une explosion.

Détoner, v. intr. Produire un bruit subit en explosant.

Détonnation, n. f. Néol. admis par Littré, mais non répandu dans l’usage. Fausse note, note produite hors du ton. (Voy. Couac.)

Détonner, v. tr. Sortir du ton, produire une fausse note, soit en chantant, soit en jouant d’un instrument.

Deuterus, anc. nom du 3e mode du plain-chant, dit deuterus authente, mode de mi, et du 4e ou deuterus plagal, mode de si. (Voy. Mode.)

Deux-quatre. Mesure binaire composée de deux noires. (Voy. Mesure.)

Développement, n. m. Traitement mélodique et harmonique d’un motif, qui en fait ressortir les différents aspects, en vue de la réalisation du plan et du but assignés à la composition. || Partie d’une fugue ou d’une composition du genre sonate, qui succède à l’exposition et dans laquelle, selon la fantaisie du musicien ou selon des règles conventionnelles, le motif ou les motifs principaux sont divisés, modifiés, imités, transformés ou reproduits de manière à en épuiser les ressources. Dans la sonate et la symphonie de l’époque classique, le D. est séparé de l’exposition par une double barre qui prescrit ordinairement la reprise de celle-ci ; il s’enchaîne à la coda et forme la partie centrale et la plus étendue du morceau. Le génie inventif, l’habileté technique d’un maître s’y révèlent dans toute leur puissance. En libérant les formes instrumentales des cadres rigides où elles tendaient à s’enfermer, Beethoven et ses successeurs jusqu’à nos jours ont attribué au D. une importance et une indépendance de plus en plus grandes, d’où jaillissent sans cesse de nouvelles beautés : aussi l’étude analytique de leurs œuvres est-elle le corollaire le plus profitable d’un cours de composition musicale.

Développer, v. tr. Traiter un motif de manière à en tirer les conséquences qu’il comporte.