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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/162

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et de son développement, V. d’Indy l’a désignée par le nom de cellule, heureusement emprunté à la physiologie.

Filer, v. 1. « Filer un son », exercice de chant consistant à émettre et soutenir un son, sur une seule respiration, en le faisant passer graduellement par toutes les nuances d’intensité, du piano au forte et inversement. C’est l’exercice que les anciens professeurs italiens appelaient messa di voce, mise ou pose de la voix, et qu’ils recommandaient en première ligne. || 2. « Filer une corde » signifie revêtir une corde de boyau d’un fil très fin de cuivre ou d’argent, enroulé. Les cordes filées servent pour le sol du violon, le sol et l’ut du violoncelle, les cordes graves du piano, de la zither.

Filet, n. m. Lame de bois très mince insérée entre la table et l’éclisse et entre l’éclisse et le fond de la caisse d’un instrument à cordes, pour en achever et en affermir les bords.

Final, adj. 2 g. Se dit de ce qui termine, conclut : cadence finale, accord final, chœur final, etc.

Finale, n. 2 g., pour lequel l’orthographe ital. a prévalu, avec le plur. en s. 1. Dans le chant grégorien, n. f. Note principale du mode, sur laquelle se termine la mélodie. La F. occupe la base ou le centre de l’échelle modale, jamais sa partie supérieure. (Voy. Mode.) || 2. Dans la musique moderne, n. m. Dernier morceau d’une sonate, d’une symphonie, d’un opéra. Le F. d’une composition instrumentale de l’époque classique n’est pas astreint à une forme traditionnelle aussi rigoureusement tracée que le morceau initial ; les maîtres le traitent à leur guise selon le plan d’un premier morceaux, ou en rondo, ou en variations, en lui donnant généralement un caractère animé et une péroraison brillante ; dans le F. de sa 9e symphonie, Beethoven unit les voix aux instruments, seuls interprètes de sa pensée dans les trois morceaux précédents ; les compositeurs modernes qui adoptent la forme cyclique font du F. un résumé de l’œuvre entière, en y rappelant et en y traitant à nouveau les thèmes successivement exposés ou développés jusque-là. Le F. d’opéra est, dit E. Dent, le produit de deux idées associées : idée purement musicale, qui est le désir de réunir et de combiner plusieurs voix en un morceau ; idée purement dramatique, qui est la volonté de terminer un acte ou un drame par une scène émouvante où s’opposent les caractères des personnages. La fusion de ces deux idées ne se produisait pas dans les premiers opéras, où le drame se développait dans les récitatifs, séparément de la musique, qui régnait exclusivement dans les airs. Alessandro Scarlatti († 1725) pressentit et réalisa partiellement la conception italienne du F., que Nicolo Logroscino († 1763) dessina complètement dans ses opéras-bouffes et qui fut portée à son apogée par Mozart et ses successeurs. Le F. du 1er acte de Don Giovanni, de Mozart (1787), un des chefs-d’œuvre du genre, se compose de neuf épisodes enchaînés, se développant l’un de l’autre et dans lesquels entrent en action neuf personnages, le chœur, l’orchestre et un petit orchestre de danse placé sur la scène. À ce type du F. appartiennent nombre de pages fameuses, dans le répertoire du grand opéra ; F. du 2e acte de Guillaume Tell, de Rossini (1829), du 2e acte de Benvenuto Cellini, de Berlioz (1838), du 4e acte du Prophète, de Meyerbeer (1849), du 2e acte d’Aïda, de Verdi (1871), etc.

Fine, n. f. ital., = fin. Dans les airs avec da capo, et toutes les anciennes formes musicales à reprises, ce mot marque la terminaison du morceau.

Fioriture, n. f. ital. Nom sous lequel on désigne parfois en général les ornements mélodiques, introduits par l’exécutant, que le moyen âge appelait Florificatio vocis, et les auteurs français du xve au xviiie s., fleuretis ou fleurtis, dont sont issues les locutions de « contrepoint fleuri » et « style fleuri ». (Voy. Ornements.)

Fis. Nom allemand du fa dièse.

Fisis. Nom all. du double dièse.

Fistula, n. f. Nom latin de la flûte, par lequel on a désigné jadis, dans l’orgue, les tuyaux du type flûte.

Fixe, adj. 2 g. Qui ne change pas de place. On appelle « instruments à sons fixes » ceux dont l’exécutant ne peut pas varier l’intonation, et notamment les instruments à clavier, orgue, piano, etc., par opposition aux instruments à cordes à manche, violon, guitare, etc., où la détermination exacte du son dépend de la position du doigt sur le manche.

Fla, n. m. Double coup de baguettes frappé sur le tambour, en commençant faiblement par la main droite et en appuyant fortement de la main gauche. On distingue, dans le jeu du tambour, le ra et le fla.

Le fla se note :

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